Voir Venise une dernière fois...
Comme chaque matin
J'étire tout mon corps
Encore crispé sur son sort
D'une nuit sans parfum ni satin
Je déploie un drap et découvre
L'absurdité de ces rêves qui transpirent
Suintent sur mes pores pour survivre
D'espoirs appauvri exsangue j'inspire
Dans un ultime effort j'ouvre un oeil
Surpris par une larme solidaire
Venant au secours de mon âme solitaire
Libérée des affres elle déride mon éveil
Et brusquement je redeviens ce gamin
Poursuivant d'inlassables chimères
Infatigable innocent en jachère
Portant dans son élan cet amour souverain
Ainsi j'irai de rivières en bords de mer
Vidé de ces peines ces angoisses du passé
Empli du souffle des premiers jours apaisé
Aimer et renaître animé
Allumer une même étoile dans l'univers